À dix-huit ans, Hugo arrive à Dinan en septembre 1939 avec sa famille, fuyant la région du Nord trop exposée. Au collège où il entre en classe terminale, il fait la connaissance de Françoise, pour laquelle il éprouve une attirance immédiate. Pourtant leurs opinions diffèrent : elle affiche sa sympathie pour les communistes, alors qu’il est pénétré des idées patriotiques et conformistes de son père. Après l’armistice, il entre dans la Résistance et entraîne Françoise dans son réseau. Leur amour est réciproque mais leur quête d’absolu entrave leur bonheur. Yves Jacob, auteur normand prolifique (Romain sans Juliette, NB novembre 2014) dépeint ici la période de 1939 à 1945, maintes fois racontée, ce qui en émousse l’intérêt. La trame romanesque qu’il esquisse dans ce décor est assez pauvre, tout comme le style d’écriture et la psychologie des personnages peu vraisemblable : le jeune homme est prêt à tous les héroïsmes, mais ne s’engage pas vraiment ; la jeune femme cède tardivement à avouer son amour mais préfère lui mentir et s’éloigner sous prétexte de laisser son soupirant accomplir de grandes choses… On peine à s’y attacher… (E.L. et A.V.)
L’Arbre déraciné
JACOB Yves