Ailleurs

À l’inverse de ses congénères, Georges Finbec n’a pas la fibre voyageuse il est retenu à la maison, quand tous les autres prennent le large, par des raisons plus ou moins crédibles aux yeux de ceux qui font halte chez lui, attirés par son talent de pâtissier. La vraie raison, il la confie à Pascal, le gros ours : il ne sait pas voler ! Place à une tentative d’apprentissage, place surtout à l’invention pour suppléer au gène défaillant… Le rêve d’Icare a nourri bien des albums ; le handicap aussi ; l’amitié qui permet de le surmonter également. On retrouve ici ces ingrédients sans surprise, mais traités avec une originalité graphique qui en fait le charme. L’alliance sans complexe de dessins cartoonesques, de commentaires décalés, de photos, de fragments de pages publicitaires à l’ancienne donne au récit une désinvolture de ton réjouissante et à l’album une liberté narrative entre éclat de rire, poésie et tendresse. (C.B.)