Ămilie a acceptĂ© de vivre Ă la campagne, oĂč elle se trouve trĂšs isolĂ©e, pour plaire Ă son mari, Bernard, quâelle idolĂątre. Lui, lâappelle « mon Coeur », assure quâelle est tout pour lui. Les enfants, Paul et Laura, grands, sont partis. Soit-disant pour distraire Ămilie, Bernard a invitĂ© une amie, Sabine. Câest une habitude perverse : ces femmes quâil impose successivement sont en fait ses maĂźtresses. Dâelles, Ămilie, humblement, en victime consentante, supporte tout, se proclamant mĂȘme heureuse.  L’idĂ©e de dĂ©part est assez bien exploitĂ©e durant les premiĂšres pages, mais trĂšs vite ce court rĂ©cit devient rĂ©pĂ©titif. La malheureuse hĂ©roĂŻne, narratrice de ce dĂ©sastre, nâĂ©volue guĂšre. LâatmosphĂšre dĂ©lĂ©tĂšre de dĂ©pendance et dâasservissement Ă la volontĂ© du mari, portĂ©e par lâĂ©criture sobre mais juste dâAlma Brami (Jâaurais dĂ» apporter des fleurs, NB novembre 2014), fait mouche. Cependant on se lasse de la passivitĂ© dâĂmilie, de son acharnement Ă nier la rĂ©alitĂ© et Ă cĂ©lĂ©brer son mari. Une fin, trop belle pour ĂȘtre vraie, contribue Ă dĂ©sĂ©quilibrer ce roman dont le titre Ă©vocateur aurait pu ĂȘtre celui dâune excellente nouvelle. (M.F. et M.O.)
Qui ne dit mot consent
BRAMI Alma