Journaliste et écrivain, Simon Liberati (California Girls, NB octobre 2016) nous invite à le suivre dans un « entrelacs d’idées », de réflexions sur l’écriture parsemées de réminiscences personnelles : père attaché à la mouvance surréaliste, lui-même filleul d’Aragon, souvenirs d’enfance, mort d’un frère, femmes ayant partagé un moment de sa vie… Il démontre avec conviction que l’inspiration et la mémoire sont les deux forces qui commandent l’oeuvre du poète et du prosateur. La première est un souffle, un jaillissement, une force venant de l’extérieur, la seconde conduit à un dur travail visant à unir passé, présent et futur. L’ivresse du poète est opposée à la sagesse du prosateur. L’érudition de Simon Liberati, immense et parfois pesante, fait abondamment référence à l’Antiquité – ainsi l’orphisme, courant religieux de la Grèce antique – mais aussi à des auteurs modernes connus, Gérard de Nerval, Marcel Proust, Paul Léautaud…, ou moins connus. C’est à la fois un autoportrait plein de sensibilité et une thèse exigeante sur l’écriture. (L.D. et M.Bo.)
Les rameaux noirs
LIBERATI Simon