La fuite

MORACCHINI Paul-Bernard

Il ne supporte plus ses semblables et les excĂšs auxquels il s’est livrĂ© : femmes, drogue et sport. Alors il fuit, seul, dans une montagne reculĂ©e pour vivre du produit de sa chasse et de sa pĂȘche. Un chien, qu’il a sauvĂ© de l’attaque d’un sanglier, l’accompagne. Trouvera-t-il enfin son Ă©quilibre, alors qu’une chute l’a blessĂ© gravement et que l’assaillent souvenirs, hallucinations et rĂȘves ?  Un premier roman dont le sujet est sombre. C’est un peu Ă  la maniĂšre de La Confession d’un enfant du siĂšcle que le hĂ©ros narrateur jette son venin. Il dĂ©crit avec pertinence sa dĂ©testation des autres et son mal-ĂȘtre profond, provoquĂ©s par le dĂ©racinement de la campagne Ă  la ville subi dans son enfance, suivi d’une maturitĂ© qui s’étourdit dans la dĂ©mesure et le nihilisme. Quelques rares flashes de lumiĂšre aident Ă  reprendre souffle dans cet itinĂ©raire d’une grande noirceur. Un style fort, imagĂ© et maĂźtrisĂ©, trĂšs prometteur pour une premiĂšre fiction, donne une force toute particuliĂšre Ă  ce portrait d’une descente aux enfers parfois outranciĂšre. (L.K. et A.-M.D.)