Il ne supporte plus ses semblables et les excĂšs auxquels il sâest livrĂ© : femmes, drogue et sport. Alors il fuit, seul, dans une montagne reculĂ©e pour vivre du produit de sa chasse et de sa pĂȘche. Un chien, quâil a sauvĂ© de lâattaque dâun sanglier, lâaccompagne. Trouvera-t-il enfin son Ă©quilibre, alors quâune chute l’a blessĂ© gravement et que lâassaillent souvenirs, hallucinations et rĂȘves ?  Un premier roman dont le sujet est sombre. Câest un peu Ă la maniĂšre de La Confession dâun enfant du siĂšcle que le hĂ©ros narrateur jette son venin. Il dĂ©crit avec pertinence sa dĂ©testation des autres et son mal-ĂȘtre profond, provoquĂ©s par le dĂ©racinement de la campagne Ă la ville subi dans son enfance, suivi dâune maturitĂ© qui sâĂ©tourdit dans la dĂ©mesure et le nihilisme. Quelques rares flashes de lumiĂšre aident Ă reprendre souffle dans cet itinĂ©raire dâune grande noirceur. Un style fort, imagĂ© et maĂźtrisĂ©, trĂšs prometteur pour une premiĂšre fiction, donne une force toute particuliĂšre Ă ce portrait dâune descente aux enfers parfois outranciĂšre. (L.K. et A.-M.D.)
La fuite
MORACCHINI Paul-Bernard