Une mer d’huile

Pour l’aider et aussi pour secouer la monotonie des séjours d’été dans sa villa de Sanary, Danielle, neurologue retraitée de soixante-quatorze ans, a embauché cette année-là une jeune fille, Prisca, qui se révèle discrète, efficace et d’agréable compagnie. Elle fascine et intrigue immédiatement Pierre-Marie, son fils, psychiatre divorcé de cinquante ans, et Arthur, son petit-fils, brillant élève de dix-neuf ans en classe préparatoire. Dans cette famille de scientifiques peu expansifs, sa présence bouleverse les habitudes et fait envisager la vie différemment.  Ce nouveau roman de Pascal Morin (Comment trouver l’amour à cinquante ans quand on est parisienne, NB mars 2013) confirme son talent d’écrivain. Dans un style simple (incluant cependant des termes médicaux ou psychanalytiques), il fait vivre ses personnages dans de magnifiques paysages ensoleillés, aux couleurs éclatantes et aux parfums puissants, et fait entendre le silence des nuits étoilées. Parabole moderne illustrant les comportements et sentiments d’un trio uni confronté à un élément externe. Des envies refrénées ou des projets ajournés réapparaissent et sont reconsidérés positivement. Un certain suspense pour ce récit tout en finesse de situations familiales bien actuelles. Un bon moment de lecture. (E.L. et M.-A.B.)