Elle menait une vie banale, limite plan-plan, entre son mari et ses deux fils. Elle venait de décrocher un beau job. Un coup de téléphone de son frère qu’elle avait presque perdu de vue vient perturber ce bel échafaudage. Il lui apprend, en pleurs, qu’on va l’amputer d’une jambe, lui qui a été le bastion de son enfance. L’accueillir chez elle, est-ce une bonne idée ? Ce premier roman traduit du néerlandais d’Esther Gerristen, plus connue chez elle comme dramaturge, est presque traité à la façon d’une pièce de théâtre tant les dialogues sont nombreux. Son thème sous-jacent se veut psychologique : Olivia, l’héroïne principale, refuse de vivre des émotions qu’elle nie et dont elle a peur, stérilisant ainsi ses relations avec son mari et ses enfants. Le choc de l’opération de son frère, l’obligation qu’elle ressent de l’héberger chez elle ébranle ce mur du silence. Elle y parvient pour le bonheur de tous, à la maison et au travail. La démonstration, louable mais maladroite et un peu simplette, ne suffit pas à éveiller l’intérêt. (C.-M.T. et M.W.)
Frère et soeur
GERRITSEN Esther