Lapinot et Richard sont témoins du comportement agressif et destructeur d’un automobiliste mal embouché. L’intervention de Richard, grande gueule devant l’éternel, ne fait qu’empirer les choses ; Lapinot, toujours gentil et responsable, essaie de sauver les meubles. Un homme lui demande de l’héberger ; cobaye rémunéré de labos pharmaceutiques, il voit les auras ; celle de sa mère, chez qui il loge, s’est révélée inquiétante et Lapinot est un des rares passants à afficher une aura positive. La suite de la soirée, mouvementée, le démontrera … Lewis Trondheim ressuscite Lapinot pour une aventure particulièrement désenchantée, qui dénonce des maux de notre époque. Il pointe la violence assumée de certains, la propension à taxer tout « basané » de terroriste, la course à l’audience des télés et au scoop des journalistes, la misère qui pousse à mettre sa vie en danger pour survivre… Comment rendre le « monde un peu meilleur » dans ses conditions ? Lapinot s’y emploie en vain : son bon sens ne peut pas grand chose contre la folie générale. Heureusement que le personnage de Richard, spontané et décomplexé, maintient une note d’humour quasi constante dans cette satire pessimiste. 13 ans. (M.D.)
Un monde un peu meilleur
TRONDHEIM Lewis