Le petit garçon habite avec son pĂšre, mais aussi avec un (trĂšs) gros monstre poilu baptisĂ© Lindolfo. Ce dernier dort dans sa chambre, l’accompagne Ă l’Ă©cole et le week-end chez sa mĂšre. Ăa ne dĂ©range pas papa, affirme le garçonnet. Et maman est ravie, dit-il, quand lui et Linfolfo restent plus longtemps chez elle car papa est en voyage. Elle est aussi contente quand ils repartent chez eux ! Les week-ends suivants, on reste chez papa. Maman ne voudrait-elle plus voir Lindolfo ? Lindolfo est-il rĂ©el ou imaginaire, est-il « l’objet transitionnel » que l’enfant emporte avec lui pour se rassurer, ou son double malĂ©fique, celui qui fait les bĂȘtises ? L’album ne tranche pas vraiment, jouant sur l’ellipse et le sous-entendu, suggĂ©rant juste par quelques images que, peut-ĂȘtre, le gros monstre serait une nuisance, et, un peu plus loin, que l’enfant lui prĂȘte ses propres sentiments. Le lecteur saura-t-il capter l’ironie de certaines phrases ? Le texte est simple, c’est l’enfant qui raconte avec ses mots, et ce pourrait ĂȘtre aussi lui qui dessine : les images sur fond blanc sont tendres et vont Ă l’essentiel. La fin est, bien sĂ»r, rassurante. Ă relire pour en saisir toutes les subtilitĂ©s. (M.D.)
Moi, Maman, Papa et Lindolfo
ALPHEN Jean-Claude