Moi, Maman, Papa et Lindolfo

ALPHEN Jean-Claude

Le petit garçon habite avec son père, mais aussi avec un (très) gros monstre poilu baptisé Lindolfo. Ce dernier dort dans sa chambre, l’accompagne à l’école et le week-end chez sa mère. Ça ne dérange pas papa, affirme le garçonnet. Et maman est ravie, dit-il, quand lui et Linfolfo restent plus longtemps chez elle car papa est en voyage. Elle est aussi contente quand ils repartent chez eux ! Les week-ends suivants, on reste chez papa. Maman ne voudrait-elle plus voir Lindolfo ? Lindolfo est-il réel ou imaginaire, est-il « l’objet transitionnel » que l’enfant emporte avec lui pour se rassurer, ou son double maléfique, celui qui fait les bêtises ? L’album ne tranche pas vraiment, jouant sur l’ellipse et le sous-entendu, suggérant juste par quelques images que, peut-être, le gros monstre serait une nuisance, et, un peu plus loin, que l’enfant lui prête ses propres sentiments. Le lecteur saura-t-il capter l’ironie de certaines phrases ? Le texte est simple, c’est l’enfant qui raconte avec ses mots, et ce pourrait être aussi lui qui dessine : les images sur fond blanc sont tendres et vont à l’essentiel. La fin est, bien sûr, rassurante. À relire pour en saisir toutes les subtilités. (M.D.)