Megumi et le fantôme

Lors d’un séjour à Dublin avec ses parents, Megumi apprend qu’elle aurait eu un ancêtre irlandais parti s’installer au Japon. D’un tempérament curieux et audacieux, elle part en catimini visiter l’habitation abandonnée de son aïeul. On dit le manoir hanté, mais Megumi ne craint pas les fantômes, et fait ainsi connaissance avec Horatio, esprit des lieux qui flotte dans cette maison. Son destin tragique, dû à un quiproquo, et la malédiction qui le lie à la terre d’Irlande décident l’enfant à faire voyager son protégé.   Entre passé et présent, entre traditions du Japon et légendes irlandaises, Éric Senabre envoûte une fois de plus son public par un récit alliant réalité et fiction. La tradition du folklore irlandais ou écossais présente les spectres comme des phénomènes négatifs, à éviter car ils véhiculent l’idée d’une mort violente. À l’opposé, au Japon, certains fantômes, comme les yõkai, ont un rôle positif. Ils peuvent prendre apparence animale, telle la loutre, symbole de féminité et d’espièglerie. On baigne ici dans l’atmosphère onirique de Miyazaki. (M.-C.D. et C.B.)