Tosca des bois ; 1

En 1342, Lucilla, fille unique des seigneurs d’un duché (imaginaire), s’ennuie ferme y compris lors du banquet d’annonce de ses fiançailles avec l’inintéressant Caius, chevalier uniquement intéressé par la proximité avec le futur beau-père. Au milieu, le jeune troubadour remplaçant n’intéresse personne, bien qu’il chante des vers empruntés au grand Dante. Soudain, une dame et quelques autres hurlent au voleur et chacun d’entrapercevoir une ombre encapuchonnée s’évanouir prestement… Pour cette nouvelle série moyenâgeuse, Radice et Turconi plantent avec joliesse les décors intérieurs et extérieurs du château parental au coeur d’une Toscane automnale, sylvestre et plutôt paisible. Le scénario est classique et non sans rapport avec un certain Robin des bois : sauf qu’ici Robin est une Robine, libre, rusée et qui n’a ni sa langue ni son arc dans sa poche. Tosca des bois vit avec son frérot le troubadour (celui du banquet) et c’est elle qui porte la culotte. Le dessin joue sur les « trognes » des uns, les visages encore enfantins des autres, et les bouilles en tous genres des nombreux personnages qui traversent ce premier opus. Postures, situations et dialogues contribuent avec humour et légèreté au plaisir de lecture. (M.-F.L.-G.)