Raoul, le petit loup, a des questionnements logiques sur la vie et sur la mort après le décès de son grand-père. Comment chacun appréhende-t-il son deuil, l’absence, l’enterrement ou l’incinération, voire l’au-delà? Entre la logique de l’enfant et la rationalité, comment trouver les mots adéquats pour répondre aux interrogations ? L’album aborde le sujet à la fois avec la naïveté enfantine et avec la cohérence adulte. Raoul est surpris par le côté imprévisible de la mort, et surtout que son grand-père ne l’ait pas averti de son départ. Le sens ambigu du mot « partir » signifie soit un retour à plus ou moins long terme, soit un abandon. Le chagrin s’extériorise ou non, suivant les personnes et Raoul le verbalise. Quand il retrouve les souvenirs vécus, la voix aimée ou les mimiques de l’aïeul, il a l’impression d’un dessin animé et voudrait le télécharger pour garder le son et l’image des bons moments. Ces saynètes, inspirées de mots d’enfants, illustrent des tranches de vie quotidienne, où les dialogues sont vifs et plein de tendresse et les attitudes bien étudiées. (M.-C.D.)
T’aurais pu prévenir avant de partir… (Raoul)
VAN ZEVEREN Michel