L’homme au sang bleu (Nestor Burma ; 11)

Septembre 1946. Nestor Burma, à peine débarqué du train à Cannes, est accueilli par une rafale de mitraillette de la bande à Chichi-Frégi. Lui qui venait pour une simple mission de protection du comte de Fabrègue ! Avec Dédé Milandre, un ancien de son agence Fiat Lux, il part chez le comte. Il le trouve suicidé. Il y rencontre le commissaire Pellegrini et récupère chez le notaire les 5.000 francs que lui a laissé son client trépassé, pour les frais de son enquête. C’est mieux que les faux billets de cent francs découverts chez le suicidé ! Ce dernier serait-il mort d’un coup de sang… bleu ?  Cinquième album de Moynot, à la suite de ceux de Tardi, d’après les oeuvres de Léo Mallet. Le lecteur est vite égaré entre les faussaires, les héritages, les frasques amoureuses… Nestor Burma saura démêler l’écheveau sans jamais perdre son humour caustique ni ses réparties. Le dessin reconnaissable de Tardi, parfois plus simplement esquissé par Moynot, rend la lecture agréable, évoquant l’atmosphère chaleureuse du Cannes d’après-guerre. Malheureusement le scénario reste touffu et de trop nombreux phylactères sont nécessaires à son déroulement. (C.D. et Br.A.)