Le brouillard

Sur une île au nord du Canada se presse une foule de visiteurs. Fauve, petite fauvette jaune, les étudie attentivement, cataloguant chacun d’un sobriquet numéroté. Un matin de printemps, elle observe un phénomène étrange: le brouillard enveloppe insidieusement le sommet des montagnes puis le fond des vallées d’un voile spectral. Aucune amélioration n’est à noter les jours suivants, mais nul oiseau  ne semble s’être aperçu de la métamorphose. Le brouillard s’opacifie, plus aucun humain ne vient sur l’île, jusqu’au jour où apparaît une petite fille curieuse et inventive.   Une jolie fable pour sensibiliser à la pollution atmosphérique qui gagne les terres reculées, et à la prise de conscience collective de ce phénomène. L’illustration, soulignée d’un trait délicat, se fait volontairement floue et estompée, ne laissant ressortir que les taches colorées de l’enfant et de l’oiseau. Ces deux-là, au bout de leur lorgnette, ont une vision de l’avenir menacé. Des bateaux de papier, ceux de l’espoir, voguent sur l’océan, espérant en retour des messages de soutien pour la sauvegarde de la planète. (M.-C.D.)