Londres, fin du XIXe siècle. Une femme se noie dans la Tamise, elle est retrouvée décapitée, démembrée. Elle était liée à Edward Shade, un escroc de légende, mystérieux et insaisissable, que traque, comme le faisait son père William Pinkerton, célèbre détective américain. Au cours de l’enquête, le limier, allié à Scotland Yard, plonge dans les bas-fonds de Londres et sa faune interlope où il rencontre des personnages autrefois croisés durant la guerre de Sécession. Deuxième roman de Steven Price, auteur canadien de recueils de poésie, ce volumineux ouvrage, où se mêlent fiction et faits historiques, possède tous les ingrédients d’un thriller où dominent les faux-semblants : mensonges avec leur part de vérité, figures aux deux visages, doubles vies, vengeance et justice… L’accent est mis sur les personnages, leurs motivations, leurs interrogations, au détriment d’une intrigue qui ne progresse que lentement et par à-coups, encombrée par trop d’histoires et de protagonistes secondaires. Certes, l’auteur livre un tableau saisissant de Londres, noyée dans le brouillard, avec ses secrets et ses ombres, et pose d’intéressantes questions sur les rapports père-fils, mais peut-être a-t-il cherché à trop en faire au point que le lecteur s’épuise et se perd… (L.D. et M.Bo.)
L’Homme aux deux ombres
PRICE Steven