1940. Dans une région très isolée d’Islande, des fermiers possèdent un terrain entre la mer et un champ de lave. Ils élèvent leurs deux petites-filles, dont les mères sont parties sous d’autres cieux ; leur fils est resté et un petit voisin vient souvent aider. Des promeneurs s’arrêtent parfois : un vagabond, un Allemand ou des Anglais. La déclaration de guerre vient perturber le quotidien ; l’armée américaine apporte la prospérité mais l’ordre ancien vacille. La famille se sépare, se retrouve ; plus tard, les voyageurs étrangers reviennent… Gudbergur Bergsson (Deuil, NB avril 2013), plusieurs fois primé, évoque la vie austère des fermiers à la veille de la seconde guerre mondiale, puis le changement de vie dû aux Américains. Les caractères sont bien cernés, les paysages gris, froids, et moussus donnent une bonne idée de la vie quotidienne. Le style est agréable, même si quelquefois il crée des invraisemblances. La religion et l’école, au centre de l’enseignement, permettent d’acquérir une vie indépendante. Si le début du livre nous acclimate avec les rudesses des paysages et des personnages, l’après-guerre arrive si vite qu’on a du mal à suivre. (C.M. et F.L.)
Il n’en revint que trois
BERGSSON Gudbergur