Elle a aujourd’hui quatre-vingt-quinze ans, a toujours été pleine de dynamisme, même si elle perd un peu la tête, et son petit-fils lui est très attaché. C’est, en effet, l’histoire de sa grand-mère, tricotant avec le temps entre l’enfance, la jeunesse, la vieillesse, entre les rues du nord de Paris, les bancs de l’école et surtout les recettes de cuisine. Tout est simple et plein d’allant. Jean-Claude Renard, pour son premier roman, écrit la vie banale d’une femme issue d’un milieu populaire, qui refuse de se laisser prendre par la tristesse et fait face aux épreuves de l’existence. Les habitudes du siècle précédent, au travers de l’école, des amitiés, de la religion, des petits métiers, n’auraient que peu d’intérêt, mais c’est de la grand-mère du narrateur qu’il s’agit, et cela rend les personnages attachants. Le lecteur suit ce écrit d’une plume alerte et parfois assez émouvante. (C.M. et D.C.)
Si je sors je me perds
RENARD Jean-Claude