Bo naît dans un pays (balkanique ?) sous les ultimes bombardements de la dernière guerre mondiale tandis qu’un régime totalitaire prend le pouvoir. Il fait de brillantes études et se révèle un inventeur prodigieux. Après une liaison de quelques années avec Irenn, en fait indicatrice de la police politique, il épouse Di, une collègue de travail. Leur fils étant atteint d’un cancer et ne pouvant être guéri qu’à Paris, ils n’obtiennent un visa de sortie que parce que Bo accepte de faire de l’espionnage technologique en France sous une fausse identité. Le bonheur espéré sera de courte durée. Irina Teodorescu (Les étrangères, NB mars 2016), d’origine roumaine, maîtrise bien le français. Ce troisième roman est une dérision acérée des régimes totalitaires étouffants, communistes ou autres, dont les sujets, comparés aux « poulets en batterie », ont à s’accommoder d’un appareil politique implacable et omniprésent. Mais ce qui est le plus prenant dans ce récit, un peu longuet dans sa première partie, ce sont les belles pages qui évoquent finement les relations entre le père et son fils, un enfant attachant à l’avenir prometteur. Un style qui mêle humour et sensibilité et rend séduisant ce petit livre. (P.S. et L.D.)
Celui qui comptait être heureux longtemps
TEODORESCU Irina