AprĂšs Solstice (NB novembre 2016), JosĂ© Carlos Llop propose une immersion dans le temps de l’adolescence. « Non, je ne regrette rien » dâĂdith Piaf sert d’introduction Ă ce cheminement semĂ© d’embĂ»ches… pour le lecteur aussi tant les rĂ©fĂ©rences littĂ©raires et musicales sont nombreuses voire encombrantes. Le hĂ©ros s’initie aux prĂ©ceptes hippies : cheveux longs, fraternitĂ©, libertĂ© sexuelle et paradis artificiels. Quittant Palma pour Barcelone, il y vit cette Ă©poque formidable oĂč la jeunesse estudiantine veut faire table rase du passĂ©. Franco meurt en 1975 et les violences en Espagne et ailleurs mettent Ă mal les visions utopiques de cette gĂ©nĂ©ration. Le dĂ©senchantement est lĂ : drogues dures, sida, argent-roi⊠mais il reste Barcelone ! Le narrateur, sorte de double de l’auteur, fĂ©ru de belles lettres et de musique, n’a pas oubliĂ© l’histoire de ces jeunes rois d’Alexandrie qui n’ont jamais rĂ©gnĂ©. Il dĂ©veloppe son rĂ©cit dans un style certes brillant mais dĂ©cousu et trop narcissique pour ĂȘtre attachant. (A.-C.C.-M. et M.Bo.)
Rois d’Alexandrie
LLOP José Carlos