Eliza et ses monstres

Eliza, 17 ans, est angoissée, asociale et ne s’aime guère. Au lycée, elle n’a aucun ami, mais sur Internet, elle a des millions de fans, car elle dessine depuis 3 ans -sous un pseudonyme-  une BD en ligne au succès phénoménal, La mer infernale. Elle découvre que Wallace, un nouvel élève, est un de ses admirateurs ainsi qu’un écrivain de fanfictions très populaire. Ils deviennent amis, mais elle lui dissimule son identité de créatrice de la série. Traumatisé par le suicide de son père, Wallace ne s’exprime pas en public et ils communiquent par écrit. Petit à petit, leurs liens se resserrent.   Cette romance anxieuse dans l’univers geek manque d’intensité dramatique. La vie quotidienne ordinaire d’ado mal dans sa peau est abondamment ressassée par une narratrice repliée sur elle-même, obsédée par sa série qui fait contrepoint à sa vie lycéenne. Les échanges sur réseaux sociaux, quelques dessins et extraits de la BD fictive ponctuent une intrigue où le seul suspense est : quand Wallace apprendra-t-il la vérité ? Les liens parents/enfants, la souffrance liée au manque de reconnaissance par la famille, sont en revanche bien traités. La double identité de l’héroïne, le passé mystérieux de Wallace et leur lente idylle sont propres à faire fantasmer les jeunes. (M.D. et K.C.)