En 1933, Herman Ritter, en mission scientifique au Spitzberg, refuse de rentrer en Europe. Christiane, son épouse, décide, après des mois d’hésitation, de le rejoindre pour un an. L’arrivée sur cette terre est très décevante. Le sol est jonché de cailloux noirs, de détritus, le temps est pluvieux, la cabane très rudimentaire est entourée d’ossements d’animaux divers, et un jeune norvégien chasseur les accompagne. Ce ménage à trois va vivre dans la rudesse du climat, avec un régime alimentaire dépendant de la chasse ou de l’ingéniosité de chacun à créer des plats improbables. La pose de pièges, l’arrivée de la banquise, la neige, la glace, le vent forment le quotidien de cette vie de solitude ; mais il y a également les aurores boréales, les paysages enneigés sans limites. Ce récit autobiographique publié en 1938 décrit, dans un style agréable à lire, un pays qui n’a probablement guère changé et qui intéressera le lecteur amoureux d’aventures polaires. (C.M.)
Un femme dans la nuit polaire
RITTER Christiane