Metz, an 2000. Bernard Bertin, devenu écrivain en prison, revoit sa vie. En 1970, il était condamné à quinze années de prison, accusé d’avoir incendié la maison familiale où sa mère trouva la mort et son père fut gravement brûlé. Aucune preuve du forfait si ce n’est quelques feuillets dans lesquels étaient décrits les préparatifs d’un incendie volontaire. Depuis toujours, Bernard, garçon solitaire et sensible trouvait refuge dans l’écriture. Lors du procès, il ne se défend pas, il se juge responsable mais non coupable. Aujourd’hui, peut-il livrer la vérité ? Paul Couturiau a de multiples talents : éditeur, scénariste, romancier (Je meurs de ce qui vous fait vivre, NB mars 2016). Son dernier ouvrage, fidèle à la Lorraine, commence comme un roman policier, genre qui l’a fait connaitre. Mais ici, l’essentiel réside dans une recherche psychologique sur les traumatismes d’un enfant, mal aimé par sa mère, humilié et régulièrement frappé par ses deux parents. Même si le thème est connu, l’auteur décrit bien la solitude, la honte, le repli, la loyauté du jeune homme qui se tut jusqu’au bout, avec pour seules consolations, l’écriture et l’amour d’un grand-père. On ne s’attardera pas sur les autres éléments du roman, les amourettes, le procès… Facile à lire, voici un récit que l’on peut suivre avec intérêt. (M.F. et M.Bo.)
Ce feu qui me dévore
COUTURIAU Paul