Elle vit à Tokyo depuis longtemps et se considère comme profondément citadine. Depuis quinze ans, elle possède sur une péninsule éloignée une petite maison idéale pour de brefs passages. Elle décide brusquement, à soixante ans, d’y effectuer un long séjour. Elle évoque cette période avec la description des lieux, des voisins et, surtout, de la nature avec la découverte des anciens calendriers des 24 saisons. Mayumi Inaba, morte en 2014, est une poétesse et une romancière lauréate de prix japonais célèbres. Ce roman autobiographique est d’une surprenante poésie. Les lieux, les paysages, la flore, les insectes, les animaux effectuent une ronde incessante. L’auteure tisse des liens affectueux avec ses rares voisins qui sont décrits avec une touchante empathie. Cette femme remarquable nous entraîne dans sa vie, une vie certes modeste mais en même temps d’une richesse saisissante. Ses promenades s’effectuent dans une nature exubérante, pleine de couleurs et d’odeurs. Ses souvenirs s’égrènent au fil des saisons. On referme le livre avec l’impression d’avoir rencontré une nouvelle amie. (E.G. et D.C.)
La péninsule aux 24 saisons
INABA Mayumi