Ô Pulchérie !

Norbert et Sylviane Lecoeur, venus à Saint-Eloi pour l’enterrement d’une grand-mère, s’installent au café-restaurant de la Morte. Lui, bon cuisinier, offre ses plats aux habitants, elle fait des enfants. Comme le couple, uniquement replié sur lui-même, ne travaille pas, les Eloisiens protègent la famille de toute vie extérieure au village et la prennent en charge. Quatre enfants naissent, tous un peu étranges, dont Albiane qui parle avec une morte et Pulchérie, l’aînée et la plus douée. Celle-ci se met en tête de gagner le concours des majorettes et dirige un temps la famille après la fuite des parents.  C’est léger, très léger. Nathalie Sauvagnac, auteur de romans et de pièces de théâtre, directrice de compagnie, metteur en scène et comédienne, fait preuve d’une imagination débordante, qui ne recule pas devant l’invraisemblable. L’éveil de cette tribu enfantine à la tendresse et à la sensualité sous toutes ses formes n’est pas désagréable, si on se laisse embarquer. Cette fantaisie, assez plaisante au début avec ses allures de conte de fées moderne et quelques passages amusants, s’essouffle un peu ensuite dans une profusion de détails.  (M.F. et A.Le.)