La deuxième puissance économique mondiale se comporte aujourd’hui comme la Grande-Bretagne au XIXe siècle, vue l’explosion, ces quatre dernières années, de ses investissements diversifiés à l’étranger et de ses échanges commerciaux. C’est l’observation de Pierre-Antoine Donnet (La Saga Michelin, NB février 2008), ancien correspondant de l’AFP à Pékin, qui explique en détail où, comment et pourquoi s’est construite cette croissance extraordinaire en trente ans, et analyse cet appétit soudain tous azimuts. Pour lui, si la Chine se présente comme un grand défenseur de la mondialisation, elle n’en reste pas moins une dictature communiste où la relation de l’Etat avec la finance est très particulière (Il y aurait cent milliardaires au parlement). La baisse des réserves de change, le surendettement, la surcapacité industrielle, le surinvestissement public, la bulle immobilière et une certaine fuite des capitaux révèlent peut-être un colosse aux pieds d’argile, un possible danger pour l’équilibre mondial. Moins de chiffres, de citations d’experts ou autres commentateurs, et de répétitions, aurait rendu la démonstration plus pertinente. (P.B. et L.K.)
Quand la Chine achète le monde
DONNET Pierre-Antoine