Dans le Pays des huit îles, depuis la mort de l’empereur et l’usurpation du trône, les catastrophes climatiques s’accumulent et la sécheresse exacerbe les humeurs des hommes. Pourchassé par les ennemis de sa lignée, le tout jeune prince héritier grandit au sein d’une troupe de saltimbanques. Shikanoko, fuyant ses propres ennemis, se réfugie au coeur du Bois obscur auprès d’un ermite qui lui apprend à parfaire ses dons. Cinq enfants, mi humains mi démons, naissent de son union avec une femme issue du Vieux Peuple, comme les tengus, ces étranges hommes-oiseaux. Ce quatrième tome vient clore la saga commencée avec L’enfant du cerf (NB mai 2017), qui couvre une vingtaine d’années d’un récit dense, tableau coloré et vivant du Japon à la fin de la féodalité. Les héros ont une véritable densité humaine malgré l’intervention du fantastique sous diverses formes. Les nombreux personnages secondaires aux portraits contrastés jouent pleinement leur rôle ; s’ils changent à l’occasion de nom pour échapper à un destin contraire, on ne perd pas le fil du récit habilement tissé par l’auteure qui connaît parfaitement le Japon et l’univers de ses grandes épopées. (M.T.)
L’héritier de l’Arc-en-ciel (Shikanoko ; 4)
HEARN Lian