Collaborateur du dictionnaire Labrousse, le père de Mélisande est enfermé dans la tanière de son bureau pour les ultimes corrections avant parution de la nouvelle édition. Mais justement, des » chevals », fort mécontents de ne pas figurer dans les nouveaux mots introduits, au même titre que les licornes, font irruption chez lui et demandent à sa fille d’intervenir en leur faveur. Aidée de Romuald, son copain de classe, la fillette va pirater l’ordinateur de son père à son insu. Si le scénario est burlesque, mêlant réalité et fantastique, les « chevals » ne sont pas des animaux mythiques tels que licornes, dragons ou phénix, mais une création verbale, plus propre à créer la confusion chez les enfants qu’à éclairer sur une espèce nouvelle. Certes, une partie de la faune est menacée, et les règles grammaticales en voie d’extinction, mais il semble inutile de vouloir instaurer un « troupal de chevals » ou « des festivaux de corbals et chamals »! (M.-J.C. et M.-C.D.)
Un Troupal de Chevals
SCHMAUCH Anne