Alors qu’il est occupé à localiser un gang de braqueurs d’agences bancaires, Stanislas Midlak, commissaire à la PJ, découvre des choses curieuses à la mairie de Sainte-Jeanne près de Bayonne. Le maire est vite soupçonné : mouvements de fonds inexplicables, opérations immobilières louches mais surtout goût immodéré pour les objets d’art. Ses proches collaborateurs sont impliqués à des degrés différents. L’enquête, vite menée, est un succès pour le commissaire, mais la rencontre violente avec les pilleurs de banque bouleverse le cours attendu des choses.
Christophe GAVAT, commissaire de police de son état, nous livre dans ce premier roman, l’analyse d’un domaine qu’il connaît parfaitement et celle des magouilles politico-financières. Tout est trop beau dans le monde de la police : interrogatoires couronnés de succès, jeune policière performante, aventures féminines… En revanche, dans le milieu politique tout n’est que corruption, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts, chèques falsifiés, versements d’espèces… Ce tableau manichéen – idyllique d’un côté, affligeant de l’autre – enlève beaucoup de crédibilité à l’ensemble d’autant que le récit est factuel, exempt de toute émotion et souvent bavard. Description minutieuse d’un face à face entre policiers et politiques mais dénuée de suspense. (L.D. et M.-C.A.)