Adoptée à six ans, Caterina, enfant mutique aux pieds difformes, est devenue, grâce aux soins et à la tendresse de sa famille adoptive, une jeune femme épanouie. Mariée à un médecin, elle vit à Rome et a deux enfants. Elle se rend à Athènes où sa mère vient de se suicider aux côtés du peintre avec lequel elle vivait depuis quelques années. Elle est rejointe par le fils du peintre qu’elle ne connaît pas, qui se révèle puéril, fantasque et imprévisible ; ensemble ils se remémorent leur passé et enquêtent sur la mort de leurs parents respectifs.
Ce nouveau roman de Cristina Comencini (Lucy, NB avril 2015) prend une fois de plus pour thème la famille et l’importance des souvenirs. Son héroïne est profondément marquée par ses six premières années dans une famille miséreuse, où elle était battue, brimée, enfermée. Le fils du peintre l’agace, la dérange dans ses démarches, mais sa personnalité bipolaire l’intrigue et l’attire, et ce qu’il a vécu enfant l’aide finalement à mieux comprendre le geste de sa mère. Dans ce roman au style fluide l’analyse psychologique des personnages est un peu complexe. (E.L. et C.R.-G.)