Le Second Empire, commencé par un coup d’Etat en décembre 1851 et terminé par un désastre militaire en septembre 1870, a été honni par les historiens républicains et l’opinion générale. Pourtant, il ne fut pas sans mérites. Napoléon III avait un grand souci de la condition ouvrière et a favorisé un développement économique sans précédent, générant un enrichissement général du pays et notamment de la bourgeoisie d’affaires. On lui doit l’instauration du droit de grève, la transformation de Paris, l’essor des chemins de fer… Avec l’impératrice Eugénie, il a animé une cour brillante, reçu écrivains et peintres, donné de Paris une image internationale. L’auteur, chef d’entreprise et publiciste, a déjà écrit plusieurs biographies ; cette étude est tout à fait remarquable. Une énorme documentation, bien maîtrisée, lui permet d’aborder tous les aspects de cette période avec la même aisance. Dans la ligne des recherches menées depuis trente ans, il réhabilite l’oeuvre de Napoléon III si malmenée par Hugo et certains historiens, mais il garde une objectivité certaine, n’hésitant pas à dénoncer les défauts et erreurs de l’Empereur. Il explique que le bonapartisme comme méthode d’exercice du pouvoir a inspiré bien des hommes politiques modernes. C’est un livre sérieux et jamais ennuyeux. (D.C. et A.Be.)
Histoire du Second Empire
UNGER Gérard