Ayant brutalement coupé les ponts avec sa famille depuis sept ans, Boris vit à Genève. Séparé de sa femme, il va mal et s’inquiète pour ses deux fils, également perturbés. Sur les conseils de son psychiatre, il écrit un jour une longue lettre à ses parents pour déballer tous ses griefs. Cette missive est la première d’une série d’échanges entre lui et ses trois frères et soeurs et tous les membres de la famille élargie. La psychothérapie familiale par voie épistolaire employée dans ce roman par Gérard Salem, psychiatre et spécialiste de thérapie familiale, est originale. Véritable pavé dans la mare, lancé dans une famille où on ne sait pas communiquer et où les blessures et les souffrances se sont accumulées au cours des années, cette lettre salutaire, qui provoque une réaction en chaîne entre tous les membres proches ou moins proches, permet à chacun de se remettre en cause, d’analyser le pourquoi des mésententes, de mettre un mot sur ses souffrances, de tenter une réconciliation. Si le livre tombe parfois dans les lieux communs, il est intéressant par l’ouverture qu’il peut apporter à des familles en difficulté. (V.A. et M.-N.P.)
Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à tes parents
SALEM Gérard