Londres, Birmingham. Susan, femme combative et autoritaire de quarante-cinq ans, contrôle tous les aspects de son existence et n’envisage pas de modifier quoi que ce soit à la routine impeccable de sa vie de célibataire. Mais tout se complique : sa mère décède subitement, son frère manoeuvre pour capter l’héritage et Susan apprend qu’elle est enceinte. Va-t-elle pouvoir garder le contrôle de la situation ? Sarah Haywood confie le rôle principal de son premier roman à une héroïne bien éloignée des valeurs actuelles du féminisme. Il est difficile de compatir aux difficultés de cette femme peu aimable, psychorigide, fière de ne jamais être prise au dépourvu et qui soudainement doit faire face à des situations imprévues. La longue attente de son changement de personnalité ferait sourire si le rythme du roman – tout en dialogue –, était plus vif et l’humour des situations plus franc. Ce n’est qu’à la toute fin, grâce à un ou deux rebondissements venus de loin, que le carcan obsessionnel de Susan se fendille et que ses certitudes inébranlables et ridicules font enfin place à un peu d’humanité et de tendresse. Mais on a attendu trop longtemps que le cactus fleurisse. (T.R. et F.L.)
Le Cactus
HAYWOOD Sarah