Versaillais de vingt-cinq ans, énarque et polytechnicien, Amblard apprécie la belle Coquelicot mais épouse l’ambitieuse Isabelle, de bonne famille comme lui. Pistonné par sa marraine, maîtresse de nombreux hommes, politiques ou non, il va plastronner à Washington. Mais, coureur impénitent, il provoque des scandales, est renvoyé en France, divorce et rejoint l’affaire familiale. Vingt ans après, revenu à ses premières amours, il est rattrapé par la politique. Stéphane Hoffmann (Un enfant plein d’angoisse et très sage, NB octobre 2016) épingle institutions publiques, politiques et bourgeois versaillais qui gravitent autour de son héros cynique et pessimiste qui raconte sa vie à la première personne. Avec une ironie un peu facile, il souligne les prétentions, la vacuité, les ambitions et l’amoralité de ses contemporains. La satire est systématique, voire répétitive, le ridicule et la futilité sont également répartis entre les deux sexes… Seul côté sympathique du narrateur, il aime lire et garde assez de recul pour soutenir une filleule originale. Une pochade qui fait sourire, vite oubliée. (S.La. et B.T.)
Les belles ambitieuses
HOFFMANN Stéphane