L’art de mourir

L’inspecteur Philippe Martin est appelé par ses collègues de Barcelone. Une jeune femme de vingt-cinq ans a été découverte dans sa baignoire, les veines des poignets tailladées. Elle portait le nom de Martin. Est-ce un suicide ? Un crime maquillé ? Sa fille, si c’est bien elle, dont il ignorait l’existence jusqu’à ce jour, était spécialiste de Carles Casagemas, ami de Pablo Picasso. Pourquoi aurait-elle été tuée ? Heureusement Mariona, amie de sa fille, lui donne quelques indices.  Raule concocte un pur polar avec tous ses ingrédients : un flic solitaire, un chauffeur de taxi bienveillant, des zigotos tatoués de la tête aux pieds, des trafiquants d’art, un jeune bourgeois véreux. Du beau monde ! Le récit s’emboîte joliment avec rigueur et minutie. Philippe Berthet crée un univers précis, carré, avec de grandes cases horizontales et de petites cases verticales, en champion de la ligne claire, à l’image de son héros tout en retenue. Une belle construction. (A.D. et P.P.)