Dans le Haut-Jura, Saint-Claude est réputé pour ses tourneurs sur bois. En cette année 1898, Ulysse Vuillard ne succédera pas à son père dans la fabrique de pipes, il veut apprendre à tailler le diamant. Intelligent, travailleur, il excelle vite dans cet art. Encouragé et soutenu par un diamantaire parisien, il étudie l’anglais et part à Londres, marché du « brut », pour y développer son commerce. Sa femme Julie, au fort tempérament, l’accompagne et adhère à son projet de devenir « maître de la lumière ». L’ambition et l’amour seront-ils conciliables ? Jean-François Bazin (Les Compagnons du grand flot, NB février 2014) raconte à la première personne la vie de son héros. Il dépeint la région, ses habitants, ses spécialités. Connue pour ses fromages et ses recettes au vin jaune, son horlogerie, elle l’est moins pour sa place dans le négoce et la transformation des pierres précieuses. Sans rivaliser avec Anvers et Amsterdam et sans chauvinisme excessif, l’auteur fait l’historique des différents gisements de par le monde, de la qualité spécifique à chacun, des modes successives et de l’appréciation marchande au vu de la concurrence. Malgré l’intrigue amoureuse assez banale, un roman qui se lit avec intérêt. (L.C. et M.-A.B.)
Le maître de la lumière
BAZIN Jean-François