12 mai 1976, finale de la coupe d’Europe des clubs de football à Glasgow. Les « verts » de Saint-Étienne affrontent le Bayern de Munich. Nicolas – treize ans et demi – sera devant la télé. Mais cette soirée a pour lui une signification particulière : depuis le divorce de ses parents et l’installation au foyer familial d’une belle-mère et de son fils également détestés, c’est l’Association Sportive de Saint-Étienne sa vraie famille et son unique réconfort… Dans ce premier roman, Laurent Seyer, financier international qui devait avoir une dizaine d’années à l’époque, laisse la parole au jeune garçon. Le football y tient moins de place que le mal-être et le désarroi d’un enfant privé d’amour, confronté à la solitude. Dans des chapitres alternés, le narrateur entremêle la relation minutieuse d’un match devenu légendaire, et le récit de la vie quotidienne de Nicolas et de ses copains de collège. On sent beaucoup de tendresse chez l’auteur pour décrire les sentiments de ces pré-ados, leurs premiers émois amoureux, leurs problèmes familiaux. Mais on pourra trouver un peu artificielle la référence permanente, jusqu’au dénouement, au match perdu de 1976. Une lecture facile pour un petit livre assez attachant. (D.A. et M.S.-A.)
Les poteaux étaient carrés
SEYER Laurent