Alex Whitman, détective, est chargé par un riche collectionneur d’enquêter sur la disparition mystérieuse d’Augustin Sekuler, inventeur des premières « images en mouvement », le futur cinéma, dix ans avant les frères Lumière. Ces images sont, elles aussi, demeurées introuvables. Whitman revient à Édimbourg où, quelques années auparavant, sa propre fille de cinq ans a été enlevée et jamais retrouvée. Étrangement, les deux investigations vont se croiser. Américain, Jonathan Skariton s’est inspiré d’un Français bien réel, Augustin Le Prince, élève de Daguerre, pionnier du cinéma, disparu inexplicablement dans un train en 1890 (excellent article de Wikipédia). Mais l’auteur propose surtout une immersion dans la capitale écossaise en plongeant dans ses entrailles – passages secrets, odeurs de mort, ville fantôme ensevelie depuis trois cents ans –, terrain idéal pour courses poursuites, bagarres sanglantes, retournements de situations, machinations sataniques, avant un ultime feu d’artifice. Cependant l’emploi réitéré de messages abscons, de codes et d’énigmes, le recours à l’alchimie et l’occultisme sont lassants et on perd facilement le fil. Par ailleurs certaines scènes de torture – sur animaux et petites filles – sont quasi insupportables. Illusions, faux-semblants, accélérés et ralentis qui alternent… nous sommes bien au cinéma mais nous en sortons un peu déçus. (L.D. et M.-C.A.)
Séance infernale
SKARITON Jonathan