Une nuit de février 1910, alors qu’il approche de la gare de Marseille-Saint-Charles, un train est brutalement arrêté. Attaqué par des hommes vêtus de blouses grises, un wagon qui transportait cent vingt kilos d’or et des bijoux est pillé. Neveu du commissaire Baruteau, Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, plus ou moins aidé par le hasard, se lance dans la recherche des malfrats et tente d’identifier le cerveau de ce coup bien préparé. Auteur de la série Les nouveaux mystères de Marseille (L’affaire de la Soubeyranne, NB juin 2015), Jean Contrucci présente un ouvrage classique tant par son sujet que par son déroulement et son écriture, pittoresque par endroits. Le récit se déroule lentement, la ville est célébrée comme il se doit, il y a bien quelques morts mais les forces de police agissent peu. Bon enfant et bon vivant, le commissaire attend que son neveu résolve le problème et l’on ne frémit guère pour la vie de ce dernier. Quelques incidents animent la narration. Mais des invraisemblances et l’absence de retournement, avant une fin sans surprise, diminuent l’intérêt. (M.F. et A.Le.)
La nuit des blouses grises (Les nouveaux mystères de Marseille)
CONTRUCCI Jean