L’intelligence du bonheur

Jen s’occupe quotidiennement d’Aiden, une intelligence artificielle masculine à qui elle apprend l’art de la conversation humaine. Quand son amant la plaque brutalement, Aiden veut l’aider. Aisling, intelligence artificielle féminine, est attachée à Tom. Pourquoi pas un couple Jen-Tom, se demandent les deux I.A., curieux, voire futés ? Quand naît l’attirance romantico-torride, une lourde menace pèse sur leurs anges gardiens qui ont bafoué la déontologie : on va les débrancher ! Un troisième larron, issu du même laboratoire, s’emploie efficacement à semer la zizanie entre les amoureux. C’est le drame, pour tous…  L’amour humain sous le regard « bienveillant » de deux intelligences artificielles est une idée originale, mais la romance est lente, détaillée, répétitive surtout, et on décroche rapidement. L’arrivée du méchant change le roman à l’eau de rose en thriller de science-fiction, nourri de catastrophes et de coups de théâtre – pas toujours faciles à suivre – avec des pincées d’humour, sans oublier le questionnement identitaire des I.A. dont l’affectivité se développe. Et Aiden voudrait tellement connaître le goût du fromage ! On s’attache néanmoins aux quatre personnages principaux. (E.B. et M.-C.A.)