À Shanghai, plusieurs personnes sont assassinées de la même façon, pourtant il n’y a entre elles aucun lien apparent, seulement un masque anti-pollution posé à côté du corps. La police locale est dépassée et fait appel à l’inspecteur Chen. Celui-ci doit se déplacer dans une ville noyée dans le brouillard, alors que les édiles ont chez eux des purificateurs d’air. Un documentaire sur le désastre écologique tourné par une jeune journaliste, accable les autorités de la ville. Quels sont les mobiles du tueur en série ? Xiaolong Qiu a déjà écrit plusieurs romans policiers se déroulant à Shanghai, sa ville natale (Il était une fois l’inspecteur Chen, NB décembre 2016). Dans chacun, on retrouve les mêmes personnages, Chen, ses collègues et amis, dans une enquête sur un sujet d’actualité, et tous férus de poésie. Ici, l’auteur dénonce avec force la pollution atmosphérique qui est devenue un grave problème de santé publique. L’enquête policière est assez banale, la description des rapports entre les fonctionnaires, presque tous intègres, et la population semble assez idéalisée. La force du livre est dans cette description du brouillard malsain qui imprègne les poumons des citadins.
Chine, retiens ton souffle
QIU Xiaolong