Le petit nez qui coule

COUKA Bénédicte

Sur scĂšne, un fauteuil. Entrent un grand et une petite vieille. Le grand s’attribue le fauteuil, il tient Ă  montrer qu’il est la vedette, celui que tout le monde doit admirer. Sans s’offusquer, la petite vieille sort et revient avec une chaise pliante. Elle s’assied, sourit au public et remarque au premier rang un petit qui Ă©ternue. Tout se joue dĂ©sormais entre le grand qui s’aime tellement qu’il demande un miroir pour se contempler et la petite vieille qui sourit et commence Ă  tricoter une Ă©charpe pour le petit qui a le nez qui coule.  Le texte, minimaliste, joue sur le contraste entre le grand et le petit, la fatuitĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© ; c’est la mise en scĂšne qui assurera le succĂšs du spectacle. Le scĂ©nario ouvre des pistes intĂ©ressantes pour qui a de l’imagination et trouvera quelques astuces pour un peu de magie. Aux trois personnages sur scĂšne – car le petit au nez qui coule est invitĂ© Ă  monter sur les planches – s’ajoutent deux accessoires qui ont leur propre rĂŽle : le miroir qui s’anime et l’écharpe qui s’allonge. Le bruitage, lui, est assurĂ© par les aiguilles Ă  tricoter qui s’entrechoquent. (A.-M.R.)