Puce, une adolescente anorexique, flanquĂ©e de quatre copains de classe dĂ©livre son demi-frĂšre François, sĂ©questrĂ© dans une clinique du VĂ©sinet et laisse pour mort le ravisseur, Herbert de Visenchy. Les collĂ©giens dĂ©brouillards cachent leurs exploits Ă la police qui, un temps dĂ©passĂ©e, enquĂȘte. Par ailleurs, des malfrats ont enlevĂ© Emma, jeune israĂ©lienne et la retiennent en otage dans une clinique en Suisse. Flics et voyous se livrent Ă des poursuites rocambolesquesâŠÂ  Ce que lâon retient de ce polar dĂ©calĂ©, suite dâun premier volume, de Marcel Audiard, petit-fils du cĂ©lĂšbre dialoguiste Michel Audiard, câest surtout la langue. Argot dĂ©jantĂ©, verbes fleuris, descriptions imagĂ©es, mots dâesprit, tellement proches des dialogues « cultes » du grand-pĂšre que cet humour peut paraĂźtre aujourdâhui un peu hermĂ©tique et dĂ©suet. Certains portraits sont bien rĂ©ussis â les gamins, style « le club des cinq » chez « les tontons flingueurs », quelques escrocs pathĂ©tiques Ă force de bĂȘtise⊠mais lâintrigue extravagante sâentrelace avec dâautres histoires dans un imbroglio qui multiplie les pistes au risque de perdre le lecteur. Le dĂ©nouement, sans doute en attente dâun troisiĂšme opus, est bien fade. On sourit des jeux de mots incessants et des citations mĂ©dicales de carabin farceur, on peut aussi se lasser dâun rĂ©cit aussi embrouillĂ©. (M.Bi. et M.Bo.)
Le cri du mort courant
AUDIARD Marcel