1565. Pieter Bruegel visite un village perdu des Flandres, croque paysages, scĂšnes rustiques, personnages divers, sous lâoeil dâune brodeuse mĂ©ritante et sportive. De retour Ă Bruxelles, il compose fiĂ©vreusement son cĂ©lĂšbre tableau illustrant lâhiver. Nostalgique des rencontres villageoises, il fait venir la jeune fille dont lâapprobation silencieuse le comble.  Jean-Yves Laurichesse, Ă©pris de cette oeuvre, imagine les circonstances de sa crĂ©ation, recrĂ©e la vie villageoise que semble apprĂ©cier lâartiste et lâatmosphĂšre simple, authentique et rude du hameau. La beautĂ© du pays sâharmonise avec les coutumes et le climat. Odeurs de feu ou dâĂ©curie, lueurs de chandelles, froid intense ou chaleur des demeures, chasse et patinage sur lâĂ©tang revivent. Il imagine des relations dâamitiĂ© entre aubergiste et peintre, ou entre la jeune fille et son riche protecteur qui lâinvite Ă son foyer. En de courts chapitres, par petites touches, lâĂ©criture sensible et colorĂ©e rĂ©vĂšle la gestation dâune oeuvre dâart empreinte de sĂ©rĂ©nitĂ©. Un bref rĂ©sumĂ© du peu que lâon sait de Pieter Bruegel conclut le texte. (S.La. et A.C.)
Les chasseurs dans la neige
LAURICHESSE Jean-Yves