Rencontres obliques

Louise voit l’approche de la mort dans le regard des gens, mais qu’advient-il si elle discerne ce voile chez tous les passagers de l’avion ? – Sur la table de dissection, un homme ressent toutes ses souffrances – Plus loin, sur un banc, un meurtrier guette ses victimes, mais il ignore ce qui l’attend – Brisant sa laisse, un chien abandonné part à la recherche de ses maîtres. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il les retrouvera ? – Un homme a peur de la nuit, une nuit tellement envahissante qu’elle en devient solide.   Vingt-cinq histoires sombres. Chacune faite de seize vignettes carrées sur quatre pages carrées. Un rythme lancinant parfaitement adapté à ces saynètes glaçantes. L’angoisse et le désespoir s’y révèlent dans les chutes, toujours inattendues et parfois déconcertantes. Elles y révèlent l’absurdité d’un monde où les personnages sont gouvernés par un destin qu’ils ignorent et broyés par des engrenages sans pitié.  En strict noir et blanc et avec une grande sobriété, résumée parfois par de simples ombres chinoises, l’image plonge le lecteur dans cette ambiance morbide. (P.P. et A.J.)