Les trois compères, malgré leur âge certain, sont en pleine forme. Pierrot participe avec sa bande de vieux anars à une manif devant l’ambassade de Suisse, puis se retrouve au poste de police. Mimile et Antoine viennent de Lyon pour assister au match de rugby contre l’Australie. Mimile doit auparavant raccompagner son arrière-petite-fille Juliette chez sa mère Sophie. Les retrouvailles ne seront pas aussi simples. Antoine, quant à lui, se rendra seul au stade, après avoir rejoint le point de rendez-vous des amis, l’île de la Tordue. Il y découvre un lieu improbable tenu par une vieille anarchiste qui, derrière son nez en trompette, décline ses théories révolutionnaires et sa devise, Ni Yeux, Ni Maître.
Il n’est nul besoin de conter les multiples inventions des auteurs pour dire combien ce cinquième tome est réussi. Au-delà de la mise en scène sympathique de vieux baba-cool prêts à défendre la première cause qui leur tombe sous la main, s’entremêlent les situations les plus invraisemblables et les plus comiques. L’inspiration dans le scénario et la réalisation par un dessin dont la qualité ne fléchit pas, continuent à produire une série dont on ne se lasse pas. Espérons que ces « croulants » tiendront encore longtemps. (Y.H. et A.J.)