LĂ©onor part en pleine nuit avec sa mĂšre au chevet de FĂ©lix, son pĂšre, qui vit ses derniers instants Ă lâhĂŽpital. Dans le silence de la chambre, de beaux souvenirs dâenfance font surface et lui rappellent ce pĂšre artiste. FĂ©lix aussi, malgrĂ© le coma, se souvient de sa jeunesse en Espagne et au pays Basque, avant la guerre. Admirateur dâHemingway, il tisse un parallĂšle avec sa propre vie et se remĂ©more leurs conflits, les amours, lâartâŠÂ   Dans ce roman autobiographique LĂ©onor de Recondo (Point Cardinal, NB septembre 2017) livre un « Manifeste » pour la libertĂ© : « pour mourir libre, il faut vivre libre ». Pour faire le deuil de son pĂšre, mort il y a deux ans, elle mĂȘle des instants vĂ©cus et imaginĂ©s. Il a fallu choisir la libertĂ© lors de la guerre dâEspagne et partir se rĂ©fugier en France ; la libertĂ© encore sâimpose Ă lâartiste qui sâisole pour crĂ©er, refusant la prison des liens matrimoniaux ou mĂȘme paternels, au risque de perdre le contact. Le pĂšre et sa fille, ici rĂ©unis, se succĂšdent dans de trĂšs courts chapitres. Le style est lumineux, ample, les phrases souples retiennent la nuit, la mort encore un instant. Câest beau. (B.Bo. et V.A.)
Manifesto
RĂCONDO LĂ©onor de