Akata witch

La famille de Sunny, 12 ans, née aux États-Unis, est revenue au Nigéria depuis trois ans. La jeune adolescente est albinos, ce qui suscite méfiance et moquerie chez ses camarades de classe. Elle parvient enfin à lier amitié avec Orlu, un garçon de sa classe, et Chichi, son amie extravertie. Ceux-ci lui révèlent qu’ils sont sorciers : des Léopards. Sunny est rapidement initiée car la mère de Chichi sent qu’elle a un don. Avec Sasha, ado indiscipliné arrivé d’Amérique, les jeunes vont former un « clan oha », chargé par les maîtres de combattre dans trois mois un sorcier, tueur en série d’enfants, qui sévit dans la région. En attendant, les quatre amis étudient. 

Le roman a des airs d’Harry Potter au Nigéria, avec ses sorciers/Léopards se cachant des moldus/Agneaux, ses dons héréditaires mais pas seulement, et son mélange de rapports amicaux et d’apprentissage, en un parcours qui mêle enseignement théorique, découverte de soi et affrontement des peurs. Dommage que les relations entre les quatre jeunes soient traitées superficiellement et que les dialogues, voulant sonner « spontanés », ne soient pas pas toujours agréables à lire. En compagnie de l’héroïne, on découvre avec curiosité le monde du « juju » dans une ambiance africaine dépaysante pour les occidentaux, une touche de féminisme en prime. (M.D. et A.T.)