AprĂšs la mort accidentelle du pĂšre, Alexis et sa mĂšre quittent la maison de Saguenay pour MontrĂ©al. Tout est nouveau : la ville, lâappartement, le travail de sa mĂšre qui lâabsorbe du matin au soir, laissant Alexis seul Ă traĂźner son ennui en cette fin dâĂ©tĂ©. Chacun cachant Ă lâautre son chagrin, la relation mĂšre/fils qui sâĂ©tablit est diffĂ©rente. Au-dessus vit Ernest, Ă©trange, renfermĂ©, dont le don de tout savoir sur tout le monde et dâentrer en communication avec les morts met Alexis mal Ă lâaise, ce qui nâest pas du tout le cas lorsquâil rencontre Alice !
Dans ce roman graphique, tout est affaire dâĂ©motions. Lâadolescent raconte, le lecteur suit pas Ă pas, devant lui-mĂȘme traduire le parler quĂ©bĂ©cois « pur jus » : pas si Ă©vident que cela ! Heureusement pour les cousins français, le texte, concis et direct, sâappuie sur de grandes cases en noir et blanc qui incluent un original jeu de gris pour valoriser les ombres. Les traits des personnages, bien contemporains, collent Ă ce quâils veulent dire dâeux-mĂȘmes. Reste le mystĂšre autour dâErnest⊠mais pas que ! On est pris, mĂȘme si lâon a lâimpression de guĂšre avancer. Ă suivre. (M.-F.L.-G.)