On a perdu Raoulinho

MARTIN Roland

Au collĂšge de Saint-Etienne, le professeur installe Valentin, le nouveau, Ă  cĂŽtĂ© de ValĂ©rie. TrĂšs vite naĂźt une amitiĂ© entre le skateur aux dents cassĂ©es et la cycliste. IntriguĂ©s par l’évĂ©nement local qui dĂ©fraye la chronique, les deux enfants dĂ©cident d’enquĂȘter sur la disparition de Raoulinho, star de football, connu Ă©galement pour ses « boulettes » vues sur YouTube. TrĂšs motivĂ©s, les deux amis vont sillonner la ville Ă  la recherche d’indices.

L’originalitĂ© de l’histoire consiste Ă  donner le rĂŽle de narrateur au vĂ©lo de l’adolescente. Le vieux vĂ©lo, plein de tendresse pour sa cavaliĂšre, dĂ©crit avec flegme cette famille sympathique et excessivement loufoque. Le rythme de l’écriture est rapide avec de nombreux dialogues courts. Mais l’enquĂȘte n’a aucune crĂ©dibilitĂ©, prĂ©texte Ă  Ă©voquer le monde du football, « les verts » et fournir une galerie de portraits cocasses Ă  l’humour un peu lourd. Des dĂ©tails laissent dubitatif, concernant la dentition de Valentin, et la caricature du BrĂ©silien dĂ©guisĂ© en « vieille mĂ©mé » manque de finesse. Reste Ă  savoir si cet excĂšs de rocambolesque enthousiasmera les jeunes lecteurs. (A.T. et S.C.)