Filles de la Walïlü

Sur une presqu’île lointaine, les hommes sont en mer, et sur terre, les femmes ont le pouvoir, pleinement humaines et bienveillantes pour la plupart. D’autres, un peu sorcières, se cachent au plus profond de la forêt, sorcières malveillantes ou protectrices, bien réelles, ou imaginaires comme la Walïlü? La jeune Albaan, depuis l’enfance, a le pouvoir de sentir le danger arriver. Les années passent, en compagnie d’une inséparable amie ; l’adolescence éveille les sens, met en péril les amitiés. Le désir de braver les mises en garde familiales et de pénétrer toujours plus avant dans la forêt met en danger mais libère aussi des angoisses.
Cette terre isolée, la mer qui fait vivre les habitants mais emporte parfois les hommes, la peur de ne pas voir revenir un père, un frère, un mari nourrissent les légendes, les prémonitions. La liberté des relations amoureuses a pour limite le rejet des relations avec l’étranger. L’atmosphère des lieux, le charme et le mystère de la forêt, les heures claires et les heures sombres déracinent le lecteur et l’emportent vers des lieux inconnus et la rencontre de personnages attachants qui révèlent leur part secrète et se trouvent reliés par une intrigue bien construite. (A.-M.R. et M.-T. D. )